Bleu, FTA 2018: Petit concept, petit spectacle

par Luc Archambault

©_Jean-François-Boisvenue

     Bleu est une chorégraphie de Jean-Sébastien Lourdais, interprétée par Sophie Corriveau. La conception et la performance sonore sont de Ludovic Gayer. De quoi s'agit-il, au juste? La scène est recouverte de brindilles (du foin?). L'interprète en fera des piles, raclant le sol avec un balai, une pelle, ses mains, ses bras. Par moment, la musique est mur-à-mur, une sorte d'écran sonore. Par d'autres, seuls les sons à la limite du perceptible des brindilles écrasées par un gros rouleau. Minimaliste, dit-on? Qui dit mieux?

©_Jean-François-Boisvenue

      Peut-être n'ai-je pas compris les enjeux derrière cette chorégraphie pour le moins déstabilisante. Peut-être n'étais-ja pas dans le meilleur état d'esprit, d'ouverture intellectuelle pour capter ce spectacle à son plein potentiel. Mais il m'a semblé d'un vide abyssal, d'une longueur qui m'aura vu consulté ma montre à plusieurs reprises car le temps, cette entité toute relative, s'égrenait à petites gouttes.  

©_Jean-François-Boisvenue

     Si l'enjeu principal était de nous projeter dans une création sonore, pourquoi utiliser des brindilles plutôt que des épis de blé, de seigle, de houblon? N,y aurait-il pas plus de sons créés par ces éléments? Quel était le but de cette chorégraphie? Que cherchait-on à illustrer, à incarner? Certes aucune réponse dans le regard vide de l'interprète, qui semble descendre d'une soucoupe volante tellement elle semble étrangère à toute conscience humaine. Non, je n'ai pas compris cette chorégraphie. Encore moins sa présence au FTA. Mais ce ne sera certes pas ma seule mauvaise rencontre cette année...

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