Festival Fringe St-Ambroise Montréal 2018  : "Carmilla" et "Queens of the Crypt"


     par Luc Archambault

     Deux pièces où le féminin l'emporte sur le masculin, et pas à peu près. Tout d'abord « Carmilla », l'adaptation d'un roman gothique de Joseph Sheridan Le Fanu, le premier roman impliquant une vampire lesbienne (Carmilla), paru en 1871. Cette pièce met donc en scène ce roman gothique, où la jeune Laura est séduite et devient la proie de Carmilla, au grand dam de son père. 

 @Sly Feiticeira

     Cette adaptation «à la Fringe» (économie de moyens, jeu hyper réaliste et un tantinet inégal) reste très divertissant en dépit de la lourdeur du texte. Le jeu des protagonistes principales (Laura, jouée par Stella Kulagowski, et Carmilla, jouée par Heath V. Salazar) est engagé et crédible tout au long de ce spectacle, qui réserve même des surprises burlesques (!).  Un beau pari, bien tenu, et rendu de manière excellente. 
 @Sly Feiticeira 

Queens of the Crypt

     Ici, les attentes étaient énormes. En effet, la troupe «Viva Diverse Productions» nous avait ravi l'an dernier avec son décadent et baroque «Cabaret Abnormal», l'un de nos coups de coeur du Fringe 2017. Mis en scène et dirigé par Mikki Michelle, qui en plus nous gracie de sa magnifique présence sur scène, ce spectacle est un extravaganza burlesque où des "reines" de la nuit se font valoir à tour de rôle pour l'obtention du titre de la "Reine du meurtre". une heure vite passée s'il en est une, une magnifique façon de terminer une journée de Fringe (les représentations se déroulent uniquement à 23 heures).

 @ Frank Lam Photography

     Malgré la présence pétillante de Mikki Michelle, je dois admettre que la troupe uniquement féminine manque d'équilibre, surtout en comparaison avec le "Cabaret Abnormal" de l'an dernier. La prestation d'Elias Halwaji, en animateur déjanté et en état d'ébriété grandissante aum fur et à mesure que le spectacle progressait manque douloureusement à cette nouvelle édition. Bien que cet électron libre apportait sa part de chaos dans chacune des représentations, ce caractère improvisé sur le vif poussait chaque interprète hors de sa zone de confort, ce qui fait défaut cette année. 

@ Frank Lam Photography

     En dépit du registre hautement burlesque des prestations, il manque cette graine de folie, ceet enivrement contagieux qu'apportait avec brio mr. Halwaji. Un brin dommage, quoique mme Michelle et ses consoeurs en mettent plein la vue. 



Commentaires

Articles les plus consultés